Pour cette première note d’actualité, nous reprendrons les actualités marquantes du mois de septembre.

1. L'inflation
« L’inflation », c’est le métronome qui guide les marchés financiers et la politique depuis le début de l’année 2023. En septembre, c’est encore elle qui a fait la pluie et le beau temps de l’actualité.
La hausse des prix à la consommation en France a atteint 5,6% sur un an, soit 0,3% de moins qu’en août.
Il est important de noter qu’une inflation qui baisse ne veut pas dire que les prix baissent, mais que les prix augmentent moins vite. Nous sommes bien toujours dans un environnement de hausse importante des prix.
D’après l’Institut Nationale de la Statistique, le recul de l’inflation est dû au ralentissement de la hausse des prix de l’énergie et des services. Attention, il faut noter que les prix de l’énergie sont passés de +22,7% en août à +17,8% en septembre. Nous sommes sur des niveaux qui restent historiquement élevés.
Également, la hausse des prix sur l’alimentation continue d’augmenter.
La France reste donc dans un cadre très inflationniste.

2. Croissance
En septembre, les prévisions de croissance en France n’ont pas été encourageantes.
Globalement, la croissance a été positive sur le mois de septembre et elle aurait augmenté entre août et septembre. Cependant, dans le détail, on peut voir un secteur des services en nette hausse alors que le secteur de l’industrie est en forte baisse.
À la suite de ses constats, le gouvernement français a revu à la baisse ses prévisions de croissance pour l’année 2023 à 1% contre 1,4% précédemment.
Pour autant, comme beaucoup d’instituts économiques, l’OCDE doute de ses prévisions et anticipe plutôt une croissance de 0,6%.
Au niveau international, la croissance mondiale est aussi revue à la baisse, dans le sillon du conflit en Ukraine et des difficultés économiques de l’Allemagne.

3. Budget 2024
Le gouvernement français a présenté son budget pour l’année à venir avec comme objectifs le rétablissement des comptes publics, après deux ans de « quoi qu’il en coute ».
La France est endettée aujourd’hui à hauteur de 112% de son Produit Intérieur Brut (PIB) or la règle de l’Union Européenne est de ne pas avoir une dette publique de plus de 60% du PIB.
Dans le budget présenté par Bruno Le Maire, on voit une hausse des dépenses publiques (bouclier tarifaire sur l’énergie, aides sociales, transition écologique, hausse du coût de la dette…) et un objectif de rétablir les dépenses publiques.
Où le gouvernement compte-t-il faire des économies ?
Premièrement, les baisses d’impôt annoncées n’auront pas lieu (baisse des droits de succession notamment). Elles ne figurent pas dans le budget.
De plus, après une réduction de la durée d’allocation, le gouvernement informe vouloir réduire le montant des allocations chômages.
En clair, le gouvernement table sur une croissance de 1%, plus haute que prévu et donc limite les économies à réaliser.
Résumé
En septembre 2023, l’inflation reste toujours sur un niveau élevé et les prévisions de croissance en France et dans le Monde sont revues à la baisse. Face à cela, le gouvernement français passe un budget 2024 controversé en force (par l’article 49.3). Globalement, nous restons sur un climat économique incertain, poussant à la plus grande prudence, mais présentant tout de même des opportunités.